L’île fait 8 kms de circonférence, il est donc facile d’en faire le tour en vélo ou même à pied…

Nous avons opté pour le vélo. C’est Teihei, notre hôtesse qui les a réservés par téléphone la veille pour le lendemain matin où ils nous ont été livrés sur place. Ce sont des vélos de type « beach bikes » avec un panier et des freins au guidon ou rétropédalage.
Il faut penser à le préciser lors de la commande si on a une préférence. Dommage que nous ne le savions pas car on a eu des freins au guidon qui ne fonctionnaient quasiment pas !!!… Pas d’antivol mais comme il n’y a pas de vol…
La location est de 1000 CFP/jour mais dans les faits, on garde le vélo jusqu’à ce que la propriétaire en ait besoin et ça peut être 2 ou 3 jours après…

 

La route est plane, il y a peu de voitures mais beaucoup de chiens, de poules et même des cochons qui traversent ou dorment sur la route…On longe le lagon sur la droite. Les arbres (manguiers, nonis, bananiers…) croulent sous les fruits, il y a des fleurs partout. Cette impression de quiétude dans l’île et cette nature exubérante nous rappellent Huahine qu’on a beaucoup aimé…

Avant d’arriver au village, on longe le Marae Vaiahu qui est en bord de lagon.  Peu impressionnant surtout si on arrive de Raiatea mais qui peut intéresser si on n’en a jamais vu…

 

 

A environ 2,5 kms de notre pension, TEHEIMANA, on traverse le village, là où le bateau navette de l’aéroport nous a déposés le jour de notre arrivée. La route est bordée de chaque côté de petites maisons colorées et fleuries… On s’étonne de voir au moins une tombe sinon un caveau complet dans quasiment chaque jardin. On apprendra qu’il n’y a pas de cimetière à Maupiti et qu’on enterre donc les morts chez soi… Le maire a bien essayé d’en faire construire mais ça a été refusé par la majorité des habitants! En plaisantant (pas tant que ça, je pense…), ils nous ont expliqué qu’enterrer les membres de la famille sur leur terrain leur garantissait que leur descendance ne vendrait pas la maison !!!…

Il n’est que 10h, pourtant l’île est déjà accablée par la chaleur, il n’y a que quelques boutiques qui vendent des colliers en coquillages et 2 ou 3 épiceries qui sont ouvertes . On s’y arrête vite pour acheter de l’eau…

 

 

On passe le restaurant Tarona et juste après les marches (sur la gauche, en face d’une maison jaune…) qui marquent le début du chemin qui mène au Mont Teurafaatui, la montagne qui domine le village, le point culminant de l’île à 380m d’altitude. 

Attention: On m’a reporté que depuis peu, mi-janvier 2018, on ne peut plus accéder à ce chemin depuis ces marches car les propriétaires du terrain en interdisent l’accès suite aux nombreux détritus laissés par les randonneurs sur une tombe familiale… Il faut donc prendre maintenant le chemin du relais qui se trouve un peu avant. Renseignez vous donc auprès des locaux si vous voulez faire cette randonnée… 

 

 

Contrairement à ce qu’on a pu lire, l’ascension n’est pas une promenade de santé. Il faut être bien chaussé (tongs interdites!), ne pas la faire après la pluie car le chemin devient très glissant surtout en descente, y aller très tôt (au lever du soleil) car la chaleur est vite suffocante, ne pas souffrir du vertige car il y a un passage de cordes où on est quasiment dans le vide !!!

En 15 jours sur place, on en a vu des touristes qui partaient grimper cette montagne pour admirer la vue à 360° sur l’île depuis le sommet. Certains sont tombés plusieurs fois dans la descente, d’autres se sont fait vraiment peur au moment du passage des cordes et quelques uns ont même fait demi-tour devant la difficulté. Nous ne l’avons pas tenté pour diverses raisons mais nous avons pu profiter du panorama grâce aux photos de ceux qui sont allés jusqu’en haut… Pour la petite histoire, le champion du village fait cette ascension (et en courant, SVP !!! ) en 24 mns !!!…

 

 

A la sortie du village , après le terrain de basket couvert, juste après une maison turquoise, débute la piste (côté montagne) qui mène aux Pétroglyphes de Haranae. Il y a un panneau « Pétroglyphes » peu visible car en partie recouvert par la végétation. C’est à environ 100m après la station de pompage sur la gauche. Petit site archéologique sans grand intérêt, d’ailleurs personne ne vous conseillera sa visite dans le village mais si vous aimez les pierres sculptées…

Un peu après le village, il y a une  « piscine » d’un bleu magnifique…

 

 

On arrive ensuite au Palais de la Mer. Le palais du fantasque Ahky FIRUU, une vraie figure de Maupiti. Après un passé de chanteur à succès dans les années 90, il est revenu s’installer dans son île et a commencé à bâtir une maison sur la plage avec tout ce que lui offre la mer: corail, coquillages… Les locaux le prennent pour un « illuminé », peu pour un artiste et c’est pourtant ce qu’il est car son esprit créatif est étonnant. Son petit côté mégalo quand il parle de lui à la 3ème personne peut agacer mais sa « naiveté » et sa vision du monde sont réellement attachants…
Peu de touristes le visitent (nous avons été les seuls en 15 jours!) et pourtant son palais est unique et extraordinaire au sens propre du terme. Il n’est pas encore terminé et ne le sera sans doute jamais car Ahky est toujours à la recherche d’une pièce qui lui manque pour compléter son œuvre!!!

Les visites se font tous les matins de 9 à 10h car ensuite, il part sur les motus en quête d’un éventuel trésor… Il nous a expliqué que lorsque sa statue à l’entrée porte un hibiscus rouge à l’oreille, ça signifie qu’il est présent et disponible pour une visite… Cette visite coûte 2000 CFP/personne (augmentée à 2500 CFP depuis peu semble-t-il ?) et lui permet d’acheter le ciment dont il a un grand besoin pour ses constructions. Pour cette somme, on a droit évidemment à la visite de la maison, la présentation de ses meilleurs « amis », une squille (l’incroyable crevette-mante, son varo d’argent), 2 énormes crabes de cocotier qu’il élève depuis plusieurs années, l’interprétation de son plus grand succès accompagné au ukulélé, une dégustation d’embryon de noix de coco et de bénitier cru au citron, la confection de chapeaux tressés en feuilles de pandanus pour chacun, la description de la pêche au caillou traditionnelle de Maupiti…Tout ça accompagné de nombreux récits dont Ahky n’est pas avare. Bref, une visite originale et intéressante !!!

 

 

Et si vous désirez entendre Ahky interpréter son titre phare (la chanson « officielle » de Maupiti), voici une vidéo réalisée lors de notre visite que j’ai posté sur Youtube…

 

 

Un peu plus loin sur la route, c’est la plage Tereia, la plus belle plage de sable de l’île qui est également le point d’envol des âmes de Maupiti!

 

 

C’est également là que le lagon est le moins profond et on peut le traverser à pied pour rejoindre le motu en face. L’eau y est chaude, très chaude (on a mesuré 34°C!). Il y a quelques trous un peu plus profonds où on peut faire du snorkeling.
On a choisi d’y passer le reste de la journée à se baigner après un bon déjeuner de poisson cru chez Mimi sur la plage…

 

Pas d’autre moyen que d’emprunter la route traversière pour retourner ensuite à notre pension. Elle enjambe la colline et si elle est courte, elle est très pentue surtout d’un côté et présente en plus un beau virage en épingle à cheveux !!! Il vaut mieux avoir des vitesses pour la grimper et de très bons freins pour la descendre… N’ayant ni l’un ni l’autre sur nos vélos, on l’a donc fait en les poussant  !!!
Donc, si on réside du côté de la plage, pour aller au village faire des courses, il faut soit emprunter cette traversière ou faire le grand tour de l’autre côté !!! A garder en mémoire si on loge à Maupiti Residence où il n’y a aucun repas proposé et si on n’est pas motorisé…
La vue du haut de cette route n’est pas aussi impressionnant que du sommet du Mont Teurafaatui mais c’est tout de même magnifique !!!

 

 

 

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