Prendre l’avion avec un bébé ou un enfant ne s’improvise pas si vous voulez qu’il voyage dans les meilleures conditions ce qui, sans nul doute, vous assurera, également, un minimum de stress…

Tout d’abord, sachez que sur quasiment toutes les compagnies, que vous soyez avec un enfant ou un bébé, on vous pré-embarquera, ce qui vous donnera plus de temps pour vous installer et vous mettre à l’aise dans l’avion…

 

Avec un bébé

En langage aéronautique, est considéré comme bébé, tout enfant jusqu’à ses 2 ans révolus. Son billet représente 10 à 30% du prix normal (voire gratuit) mais dans ce cas, il ne dispose pas d’un siège. Si vous désirez qu’il puisse disposer d’un siège réservé afin de l’installer dans son siège auto homologué (ECE R44/04, 04 ou R129) bien sûr ou directement sur le siège s’il est assez grand, il faudra vous acquitter du tarif enfant de 2 à 12 ans, généralement 50% du prix du billet.

Si vous achetez un billet à tarif bébé, votre enfant voyagera sur vos genoux ou dans un berceau arrimé à la paroi de l’avion. Si vous désirez ce berceau, pensez bien à réserver ce siège derrière la paroi lors de l’achat des billets et de vérifier 30h avant le vol qu’il vous est toujours acquis…

Ce berceau supporte un poids jusqu’à 11kgs. Il vous sera installé après le décollage et retiré au moment de la descente. Pur les phases de décollage, d’atterrissage ou de turbulences, vous devrez prendre votre enfant sur les genoux et l’attacher avec une ceinture de sécurité indépendante reliée à la votre.

 

N’installez jamais votre enfant directement contre vous et attaché avec la même ceinture car en cas de turbulences sévères ou de freinage brutal, il se retrouverait écrasé entre la ceinture et vous !!!
Pendant le vol, dès que votre bébé dort dans le berceau, fermez la fermeture éclair sur le dessus pour le protéger d’éventuelles turbulences non prévisibles, ça lui évitera de se faire projeter sur le plafond de la cabine !!! Pour les mêmes raisons, ne le couchez pas sur le sol à vos pieds même si « c’est tellement plus confortable pour lui » car il pourrait être très sérieusement blessé…

 

Si vous voulez prendre une poussette pour le transporter jusqu’à l’avion, choisissez la plus légère et la moins encombrante une fois pliée sinon elle ne pourra pas être prise en cabine. Elle sera descendue en soute à la porte de l’avion et vous ne la récupérerez qu’à l’arrivée sur le tapis avec vos autres bagages. Si c’est le cas et que vous avez une correspondance à CDG, on pourra vous prêter une poussette de dépannage au comptoir des correspondances.

 

Au moment de la réservation de votre vol, vous pourrez commander un repas bébé, composé de petits pots salé et sucré qui vous sera servi à votre convenance. Si vous préférez amener les vôtres, n’hésitez pas. Malgré les nouvelles mesures de sécurité concernant les liquides, vous pouvez amener les aliments (lait en poudre, biberon…) pour votre bébé ainsi que les médicaments nécessaires à sa santé.
Prenez également les couches nécessaires au voyage car même, si en général, il y a quelques couches disponibles sur demande, elles sont de taille standard et ne conviendront peut-être pas à votre enfant. Vous pourrez le changer dans des toilettes aménagées d’une table à langer, pensez à demander au personnel de bord où elles se situent dans l’avion. De grâce, ne laissez pas votre couche sale sur le galley comme on le voit encore trop souvent !!! Ce galley étant l’endroit où les repas sont entreposés, pour des raisons sanitaires, il faut jeter les couches usagées ainsi que les sacs de vomi, d’ailleurs dans les poubelles des toilettes…

 

Le berceau que la compagnie vous fournira pendant le vol est équipé d’un oreiller et d’une couverture mais il peut faire très froid dans un avion, mieux vaut prévoir un bonnet et une autre couverture surtout sur un long vol.

 

Ne voyagez pas avec un prématuré car étant donné le développement incomplet des poumons dans l’utérus, l’effort requis pour respirer est trop exigeant pour le bébé ou les poumons n’ont pas eu le temps de se développer suffisamment pour éviter que les poumons se dégonflent à chaque expiration, ou les deux. L’air pressurisé de l’avion pourra leur provoquer des troubles respiratoires. De même, il est déconseillé de faire prendre l’avion à un bébé âgé de moins d’une semaine car il sera plus sensible à l’hypoxie.

 

Dans les cas d’infections aiguës des voies respiratoires, il faudrait déconseiller le voyage en avion aux nourrissons de moins de six mois (en particulier aux anciens prématurés) en raison du risque d’apnées. Ce principe vaut également pour les séjours prolongés à plus de 2500m d’altitude.

 

Pendant la montée en altitude de l’avion et surtout la descente, même les bébés les plus calmes se mettent à hurler parce qu’ils ne savent pas décompresser et que leurs oreilles les font souffrir. Le seul moyen de pallier à leur souffrance, c’est la succion. N’attendez pas qu’il se mette à crier, anticipez et donnez-lui le biberon, le sein ou la tétine dès le début de la montée ou de la descente et tout devrait bien se passer.

 

Dans un passé encore récent, les parents pouvaient inscrire leurs enfants mineurs sur leur propre passeport. Les enfants, et encore moins les bébés, n’avaient pas besoin d’avoir leur propre passeport. Depuis 2009, votre enfant doit avoir sa propre carte d’identité (délai : 3 semaines) pour voyager en Europe. Elle est valable 10 ans. Pour partir dans les autres pays (hors Europe) : faites la demande d’ un passeport à son nom mais il faut vous y prendre suffisamment à l’avance car il y a un délai qui peut aller jusqu’à un mois et demi. Il est valable 5 ans.

 

J’ai vu un nombre incalculable de bébés de tous âges, toutes tailles, toutes nationalités prendre l’avion durant ma carrière et ils avaient tous le même point commun, c’est d’être le reflet parfait de l’état d’esprit de leurs parents. S’ils sont fatigués, stressés ou énervés, leur bébé sera grognon et difficile à gérer. Je sais que ça peut être un vrai parcours du combattant pour arriver jusqu’à votre siège dans l’avion mais si vous restez le plus zen possible, votre petit bout ne s’en portera que mieux durant tout le voyage…

 

Avec un enfant

Si votre enfant a entre 2 ans révolus et 11 ans inclus, il bénéficiera d’un billet à tarif réduit (variable selon les compagnies et les destinations) et disposera d’un siège.

 

Ne cédez pas à la tentation de le prendre sur vos genoux pour les phases de décollage et d’atterrissage même s’il fait un gros caprice. Si vous le mettez dans la même ceinture que vous, votre poids l’écrasera en cas de freinage brutal et s’il n’est pas attaché, les expériences montrent qu’en cas de choc frontal, vous lâcherez inévitablement votre enfant et lui réserverez un sort peu enviable !!!
Vous pourrez par contre l’installer dans son siège auto correctement arrimé sur le siège s’il est homologué avion.

 

Pensez à lui réserver un repas adapté au moment de la réservation. Les repas enfants sont généralement composés de leurs aliments préférés type jambon-purée et sont agrémentés de jeux bien utiles pour les occuper durant le voyage.
Pour faciliter son sommeil dans l’avion, ne l’installez surtout pas sur le sol entre les sièges car cette situation serait grandement accentogène en cas de turbulences imprévues….

 

Une valise lit bien pratique vient d’être commercialisée: la BED BOX. Elle sert de valise pour ranger les affaires de votre enfant jusqu’à 7 ou 8 ans (14l de capacité en plus du matelas), de porteur à roulettes où il peut s’asseoir pendant les longs couloirs de l’aéroport et enfin de lit pour l’avion ou la voiture. Une vidéo de démonstration est visible sur le site. Le site JET KID, qui la commercialise, publie également la liste des 50 compagnies aériennes qui autorise son utilisation à bord… 

Une autre solution pratique, c’est le coussin gonflable que l’on glisse entre les sièges afin de prolonger l’espace et permettre à votre enfant de s’allonger style le FLY TOT .

Attention: il semble que ce genre de lit gonflable soit de plus en plus interdit sur les compagnies aériennes, renseignez vous avant de l’embarquer avec vous sur le vol !!!

La TRUNKI, elle, permet à vos enfants d’emporter leurs jouets préférés en cabine et sert de moyen de transport, tirée par les parents, durant  l’attente de l’embarquement ou le long de ces (souvent) interminables couloirs de correspondance. Elle est disponible dans des designs que les enfants adorent: ambulance, camion de pompier, bateau de pirate, licorne, entre autres…

 

Une dernière chose, concernant les vidéos disponibles sur son écran, sachez que vous pouvez demander au personnel de bord qu’un contrôle parental soit activé à son siège en fonction de son âge.

 

Le faire voyager seul

Il est possible qu’un enfant ait besoin de voyager seul pour rejoindre ses grands-parents lors de vacances ou, comme on le voit souvent, quand ses  parents séparés vivent dans des pays différents…

La plupart des compagnies aériennes proposent un service d’accompagnement pour les mineurs non accompagnés, qui concerne généralement les enfants de 4 à 12 ans, et jusqu’à 17 ans maximum, moyennant parfois un surcoût. En langage aérien, ils seront enregistrés en passager UM (Unaccompanied Minor).

Il sera pris en charge et accompagné dès l’enregistrement jusqu’à la personne qui doit le récupérer à l’aéroport d’arrivée, pré-embarqué, signalé au personnel de bord et jamais laissé sans surveillance du départ à l’arrivée!

C’est un service obligatoire pour les enfants de 4 à 11 ans. A partir de 12 ans et jusqu’à 17 ans, il peut voyager en YOUNG, seul, s’il le désire,  à condition d’avoir une autorisation signée par un parent.

A savoir:

  • Si un enfant  de 4 à 11 ans voyage dans le même avion que ses parents, mais dans une cabine différente, il est considéré comme voyageant seul. Il reste sous la responsabilité de la compagnie tout au long du voyage, y compris en correspondance. 
  • En cas de vol retardé ou annulé, l’enfant reste sous la surveillance constante du personnel, même si un hébergement est nécessaire. 

 

 

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