Situé à 350 kms au nord-est de Tahiti, Rangiroa qui signifie «ciel immense» est le plus grand atoll de la Polynésie et le 2ème plus grand du monde !!!

 

 

Il est constitué de 240 motus. Avec ses 80 kms de long sur 32 de large mais seulement 35 mètres de profondeur, son lagon  pourrait contenir l’île entière de Tahiti !!! Quand on est sur une des rives, on ne voit pas la rive opposée d’où l’impression d’être complètement entouré par la mer…

 

 

La plupart des habitants (les Paumotus, terme général qui désigne les habitants des Tuamotu ainsi que leur langue) résident dans les 2 principaux villages: Avatoru , le village principal et  Tiputa situés chacun au bord de l’une des deux passes, d’où ils tirent leur nom. 

 

 

Que ça soit dit de suite, Rangiroa n’a rien mais vraiment rien d’une destination balnéaire. On y vient pour plonger dans la passe de Tiputa principalement et espérer y croiser les dauphins, le requin tigre, le requin marteau et avec beaucoup de chance, le requin baleine… Pour un non plongeur, c’est vite, très vite l’ennui sidéral!

Pas de plage de sable, du récif coupant partout, même dans l’eau !!! Les seules « plages » sont en soupe de corail ( concassé en morceaux plus ou moins petits!) et ont été aménagées devant les pensions et hôtels en détruisant le récif… A moins d’avoir 5 cms de corne sous les pieds, il faut se baigner avec des chaussures… on regrette très très vite les plages de sable blanc des autres îles!

 

 

De plus, en 5 ans Rangiroa a fait face à une explosion démographique: 2567 habitants en 2012, 3500 en 2017 !!! La différence est flagrante avec notre voyage d’il y a 10 ans surtout en ce qui concerne la circulation automobile… Sur l’unique route de 15 kms qui traverse l’île d’Avatoru, c’est une procession quasi permanente de voitures surtout avant et après les mouvements d’avion sur l’aéroport (3 fois/jour) situé en plein milieu de l’île où on a carrément l’impression d’être à côté d’une nationale…

 

Comme sur la plupart des atolls des Tuamotu, à cause du manque de source d’eau douce, il n’y a pas l’eau courante. Chaque maison est équipée d’au moins une citerne d’eau en PVC qui se remplit grâce à l’eau de pluie récupérée par le toit. Pour avoir de l’eau potable si la maison n’est pas équipée d’un filtre branché sur la citerne, il faut aller remplir des grosses bouteilles (gallons) à la fontaine payante !!! A Papeete, on nous avait prévenus qu’en cas de grande sécheresse, on ne peut plus y  prendre de douche, on avait cru à une blague mais non… Evidemment, toutes ces particularités ne concernent pas les grands hôtels qui pallient à ce problème en faisant d’énormes réserves!

 

Mais je crois que le plus dur quand on y reste un moment comme nous, c’est le manque de fruits et de légumes! A part l’arbre à pain, les cocotiers et quelques figuiers rien ne pousse sur le sol corallien de l’atoll. Il faut attendre le passage des bateaux: le Dory de Papeete et l’Aranui des Marquises pour que l’île soit ravitaillée tous les 15 jours/3 semaines… Si le Dory est plus axé sur la livraison des commerces, l’Aranui organise une vente directe de fruits et légumes sur le quai Ohotu, du côté passe de Tiputa… Il y a toujours beaucoup de monde pour acheter les délicieuses mangues (les « greffées » ou cultivées au contraire des sauvages qui sont plus acides), les citrons verts et les régimes complets de bananes en provenance directe des Marquises. Il arrive même qu’il faille un peu « jouer des coudes » pour accéder à la barge…

 

 

Il y a 2 excursions à ne pas manquer: l’île aux Récifs et le Lagon Bleu dont je donne les détails dans des articles séparés. Les autres activités sont:

– évidemment, la plongée, c’est même la principale raison pour laquelle les touristes viennent à Rangiroa. Il faut dire que le site est renommé mondialement et que le commandant Cousteau (en son temps…) avait classé ses eaux parmi les plus belles et les plus riches du monde. Malheureusement, depuis il y a eu la pollution, la surpêche… et les fonds ne sont plus aussi riches qu’auparavant. La plupart des coraux sont morts ou en mauvais état et s’il y a toujours beaucoup de poissons, il y a beaucoup moins d’espèces. Il devient difficile de croiser un requin marteau. Il y a encore 5 ans, on en voyait 3 ou 4 par plongée, maintenant c’est un toutes les 3 ou 4 plongées. En 12 plongées, mon compagnon n’en a vu que 2 et encore, très furtivement !!!

C’est tout de même l’endroit où on peut espérer un contact avec les dauphins car il y a une famille de dauphins résidents dans la passe. Une grande femelle, surnommée « La Glu », vient souvent  à la rencontre des plongeurs pour se faire gratter le ventre et se faire prendre dans les bras… et quand ça arrive, c’est juste magique!!! Voici une vidéo d’une de ces plongées extraordinaires avec les dauphins que j’ai publiée sur YouTube… Si belle que je pourrais la regarder en boucle pendant des heures…

 

 

Il y a de nombreux clubs de plongée à Rangiroa et on a l’embarras du choix. Le notre pour YAKA PLONGEE a été sur recommandation d’amis vivant sur place et nous n’avons jamais été déçus mais nous avons entendu de bons retours d’autres clubs… Ils viendront tous vous chercher et vous ramèneront à votre pension. Afin d’optimiser ces plongées, si c’est la 1ère fois que vous venez  dans le Pacifique , vous rencontrerez un bon nombre de poissons que vous n’avez encore jamais eu l’occasion de croiser… Afin de pouvoir les identifier, la Communauté du Pacifique vient de lancer une application mobile: « PACFISHID » pour apprendre à reconnaître ces poissons. N’hésitez pas à la télécharger avant de plonger…

 

 

Attention: la Polynésie dépend de la réglementation française en matière de certification de plongée. Aussi si vous êtes certifiés PADI Advanced Open Water qui vous permet de plonger jusqu’à 40m partout dans le monde, on vous demandera le module Rescue en plus sinon vous ne pourrez plonger qu’à 29m de profondeur. Pas de problème, si vous avez le niveau 2 CMAS (licence française) qui lui est parfaitement reconnu !!! Gardez tout de même en tête que les plongées à Rangiroa ou Fakarava sont techniques et qu’elles nécessitent un niveau confirmé. Ne vous y aventurez pas avec un niveau débutant sous risque d’accident, il y en a eu un par semaine durant la période où nous y étions !!!
Sachez qu’il n’y a pas de caisson hyperbare sur l’île et qu’en cas d’accident de décompression, il faut être évacué d’urgence sur Papeete…

Une plongée dans la passe de Tiputa sera mémorable pour tout plongeur, ne serait-ce que par la configuration de l’endroit et le nombre de poissons que vous y rencontrerez… Il vous sera possible de faire votre baptême à Rangiroa sur un site magnifique surnommé « l’aquarium » (voir l’article sur l’île aux récifs) et même de passer vos niveaux supérieurs pendant votre séjour. 

 

 

– surfer… Il y a une vague au bout de la passe d’Avatoru qui fonctionne exclusivement avec la houle du nord et quand il y a un courant sortant dans la passe afin qu’elle creuse un maximum. Réservée aux surfeurs expérimentés (ou aux kamikazes!…) à cause du reef et du fort courant. Pas de surf shop sur l’île ni de boards à louer… Une dizaine de surfeurs locaux prêtent volontiers une planche nous-a-t ‘on dit… A vérifier…
Une compétition de pré-sélection aux championnats du monde: la Air Tahiti Rangiroa Pro y a lieu depuis 2010. Réservée dans un premier temps aux Pro junior, elle n’est passée en Open que depuis 2016. Elle aura lieu du 5 au 9 mars en 2018.

 

 

– pêcher… Si vous avez la chance de sympathiser avec des Popa’as (français de métropole) installés à Rangiroa ou des locaux, vous serez peut-être invités à une partie de chasse sous-marine ou de pêche traditionnelle au mahi mahi au harpon. Ne loupez pas cette opportunité  de découvrir ces méthodes de pêche traditionnelles… Un grand merci à Jacky et Jojo si vous me lisez pour nous avoir fait découvrir tant de coutumes et d’activités locales !!!

 

 

– se baigner dans les quelques endroits où c’est possible: la plage publique ou les hoas. La plage publique se situe côté lagon au fond d’une cocoteraie après le KIA ORA sur la gauche en venant de la passe de Tiputa. Pas de sable mais de la soupe de corail un peu moins grosse qu’ailleurs… Il parait que c’est l’endroit où l’on peut faire du kitesurf, nous n’en avons vu aucun durant notre séjour !!!…

 

 

Les hoas sont ces petites passes naturelles entre le lagon et l’océan qui traversent Rangiroa. Elles sont nombreuses, certaines plus profondes que d’autres, toujours très photogéniques car elles peuvent avoir une couleur turquoise magnifique et sont facilement repérables car surmontées d’un pont sur la route…

 

 

– l’observation des dauphins qui sautent dans les vagues dans la passe de Tiputa. On ne les voit pas tous les jours mais quand on a cette chance, c’est un vrai spectacle d’autant que certains font de véritables acrobaties… Les  terrasses des pensions LES RELAIS DE JOSEPHINE  et TEINA ET MARIE sont des emplacements idéaux pour les observer au coucher du soleil en prenant un verre…

 

 

– la visite du village de Tiputa. Pas grand chose à voir sinon apprécier la quiétude qui manque tant maintenant sur Avatoru. Peu de voitures et des locaux nonchalants… Pour y aller, il faut prendre le bateau-taxi sur le quai Ohutu. Il fait la navette aller-retour toutes les demi-heures et ça coûte 300 CPF/personne. On peut également embarquer son vélo pour 200 CFP en plus, ce qui est une bonne idée pour découvrir ce motu!

Il y a une pension peu connue sur l’île: RANGIROA BLISS qui loue des bungalows en bordure de la passe d’Avatoru.  

 

 

– la visite du village d’Avatoru. Rien à voir sinon l’autre passe, celle d’Avatoru et le bleu magnifique de la marina…

 

 

– la ferme perlière GAUGUIN’S PEARL qui propose une visite guidée expliquant comment les huîtres produisent les perles de Tahiti… si vous n’en avez pas encore eu l’occasion pendant votre séjour…

– goûter au vin de Tahiti produit sur l’île… J’aurais surtout aimé pouvoir visiter les vignes ce qui n’est pas possible! On peut juste faire une dégustation les lundis, mercredis et vendredis de 17h à 18h pour 2000CFP/personne à la CAVE DE RANGIROA située en plein milieu de l’île. 4 vins sont disponibles: un rosé, un moelleux, le vin de corail et le Clos du récif. On peut également visiter les caves et assister à la projection d’un documentaire expliquant l’histoire et la spécificité de ce vin unique produit sur un sol corallien. 

 

 

Et voilà, on a fait le tour… Je dirais donc que 4 jours sont largement suffisants sur place pour faire une ou 2 plongées, aller sur l’île aux récifs et au lagon bleu et ensuite bouger sur une des autres île des Tuamotu comme Tikehau, Mataiva ou Fakarava pour lesquelles il y a un vol direct.

 

 

 

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