Zanzibar

Plutôt que d’écrire une série d’articles pour raconter mon voyage à Zanzibar, j’ai préféré, cette fois, publier régulièrement des photos accompagnées d’une description sur mes réseaux sociaux:

Instagram

Facebook

Je vous invite donc à les consulter si vous désirez avoir un bon aperçu de tout ce que j’ai visité durant ce séjour de presque 3 mois à Stonetown, Kendwa, Nungwi, Matemwe, Paje, Jambiani et un safari de 5 jours en Tanzanie…
A la suite des ces publications, j’ai été beaucoup contactée pour des renseignements sur Zanzibar et si ces réseaux sont excellents pour y publier des photos, rien ne vaut tout de même un article pour vous donner tous les renseignements pratiques que vous m’avez demandés comme:

1) Les formalités
2) L’argent
3) La santé
4) Les transports
5) L’Islam
6) Internet et le Téléphone
7) La Sécurité
8) Les animaux
9) Les Beach Boys
10) La cuisine
11) Les boissons
12) Le pourboire
13) Le shopping
14) La langue

 

FORMALITÉS
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Le Visa

Si on peut demander un visa en ligne sur le site officiel, il est vraiment très facile de l’obtenir à l’arrivée sur place.
Certaines compagnies aériennes donnent le formulaire à remplir à bord sinon il est à disposition juste avant le passage à l’immigration. Pensez juste à vous munir d’un stylo, de l’adresse de votre premier hébergement sur place et de votre passeport. Une fois le formulaire rempli, il faut se diriger au guichet dédié où on est pris en photo et régler 50US$ ou 50€ si vous n’avez pas de dollars. Aussi simple que ça…

Avec ce visa, on peut rester jusqu’à 90 jours sur place et il est valide dans toute la Tanzanie. Attention si vous en dépassez la durée, vous aurez à payer une amende de 600 US$! Pour rester plus longtemps, il faut demander une prolongation sur place (impossible en ligne), à l’office de l’immigration de Dar es Salam ou sortir du pays et y revenir.

Le Passeport

Votre passeport devra être valable 6 mois après votre sortie du pays. Pensez à en faire une photocopie pour pouvoir le laisser dans le coffre de votre hôtel.

Le Formulaire de Santé

Il faut pré-remplir un formulaire en ligne concernant votre situation médicale, 24h avant l’arrivée à Zanzibar.

Le Covid

Le pass sanitaire ou un certificat de test PCR négatif était encore contrôlé dès la sortie de l’avion, il y a peu de temps mais ce n’est plus le cas depuis le 1er février 2023 où ils ne sont plus demandés pour entrer sur l’ile. Je vous joins ci-dessous le document officiel émis par le gouvernement de Zanzibar…

ZURI-ZANZIBAR-Travel-Advisory
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Les Bagages

Après avoir récupéré ses bagages, il faut les faire scanner afin de vérifier qu’ils ne contiennent aucun sac plastique. Ils sont interdits sur l’ile sauf ceux zippés, réutilisables…

Le Départ

En partant de Zanzibar, vous aurez une ‘departure card » à remplir et à présenter à l’immigration avec votre passeport et votre carte d’embarquement. Elles sont, normalement, à disposition sur le guichet d’enregistrement de votre vol sinon vous les trouverez en libre service juste avant l’immigration.
Contrairement à ce qui est écrit parfois, il n’y a pas de taxe de départ à régler.

Les Assurances

L’assurance de votre carte de crédit avec laquelle vous avez réglé votre vol vous couvre pendant la durée de votre voyage y compris pour un problème de santé ou une location de voiture. Il est utile de télécharger les différentes garanties de votre carte afin de pouvoir y recourir au besoin…

 

L’ARGENT
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A Zanzibar, les prix sont très souvent donnés en dollars pourtant la monnaie locale est le shilling tanzanien. A moins que vous n’ayez déjà des dollars, il vaut mieux payer en shillings. Il y a un bureau de change à l’aéroport, juste avant la sortie, où on peut changer ses euros sans aucun problème. Essayez d’estimer votre budget à l’avance pour changer tout ce dont vous aurez besoin pour le séjour parce dans l’ile à part à Stone Town, Kendwa ou Nungwi, il sera difficile de changer.
Il y a des coffres forts dans quasiment tous les hôtels et vous pourrez changer ce qu’il vous restera sans problème à l’aéroport en repartant…
On peut également payer presque partout en carte de crédit mais 5% seront rajoutés automatiquement sur la facture et votre banque prendra également un pourcentage pour le change, c’est donc à éviter! A noter que seules les cartes Visa et Mastercard sont acceptées, jamais l’American Express!
La monnaie locale se présente surtout sous forme de billets de 1000, 2000, 5000 et 10 000 shillings. Il existe des pièces de 50, 100, 200 et 500 shillings mais on les rarement vues pendant le séjour!
Un site pour connaître les taux de change en temps réel…

 

LA SANTE
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– Fièvre jaune
Aucun contrôle de notre vaccination n’a été fait ni à Zanzibar, ni en Tanzanie mais il vaut mieux être vacciné évidemment.
N’oubliez pas qu’il n’existe aucun traitement spécifique contre la fièvre jaune hormis la prévention par vaccination et que le taux de mortalité est élevé, entre 20 et 60% !
Depuis l’entrée le 11 juillet 2016, tous les certificats internationaux de vaccination contre la fièvre jaune sont considérés valides à vie, incluant les certificats délivrés il y a plus de 10 ans.

Vaccin fièvre jaune

– Les Moustiques
Ils seront là à vous attendre assez rapidement, le matin quand on se lève pour aller voir le lever du soleil et à partir de 17h. Une bonne protection est donc nécessaire.
Ne sachant pas ce qu’on pourrait trouver sur place, on est partis avec 2 produits différents: le Cinq sur Cinq TROPIC et l’Insect Écran Anti Moustiques Zones Infestées qu’on a achetés en ligne beaucoup moins chers qu’en pharmacie (autour de 7€ le spray de 100ml) ce qui n’est pas à négliger quand on doit prendre un spray par personne pour une durée de 15 jours donc 12 pour nous !!! Les 2 ont été très efficaces et on n’a quasiment pas été piqué…
Pour plus de précaution, dès notre arrivée, on a acheté une grosse bombe d’insecticide dans un supermarché pour pulvériser notre hébergement régulièrement. La plupart des hôtels le font mais pas tous…

– Le Paludisme
Avec la fièvre jaune, c’est la 2ème maladie grave que peuvent nous transmettre ces satanées bestioles! S’il n’y a quasiment aucun risque sur Zanzibar, ce ne serait pas le cas en Tanzanie d’après l’OMS et notre médecin. On a donc emporté un traitement de Malarone pour le safari et dans les faits, on s’est fait moins piqués en Tanzanie qu’à Zanzibar et moins à Zanzibar que l’été dernier dans le sud-ouest de la France!

– Le Soleil
Je ne vais pas vous faire un cours sur les méfaits du soleil, on nous les rabâche suffisamment mais attention à Zanzibar, il tape très, très fort, je vous l’ai déjà dit mais je le répète parce que c’est impensable de s’exposer sans une protection maximale, du 50 ! Il vaut mieux en apporter parce que c’est assez difficile à trouver sur place.
Si vous faites du kitesurf, il vaut mieux porter un lycra manches longues et mettre du zinc sur le visage!
Le sable est très très blanc et la réverbération est intense, les lunettes de soleil sont indispensables même pour se baigner, un chapeau est utile également…

– La Tourista
L’eau n’est pas potable à Zanzibar. Dans les hôtels, on nous fournit gracieusement ou des bouteilles d’eau pour pouvoir se laver les dents ou un accès libre à une fontaine d’eau où on remplit une bouteille en verre fournie…
Bien vérifier que les bouteilles d’eau qu’on vous propose sont scellées et éviter de manger les fruits et légumes non épluchés ou sinon non lavés au vinaigre ou au citron! Pourtant, on a été prudents mais c’est une glace qui nous a été fatale!

– La Rage
Il n’y a pratiquement pas de chiens errants à Zanzibar mais beaucoup, beaucoup de chats! Pas d’inquiétude à avoir, on peut les caresser tant qu’on veut, la rage est considérée éradiquée de Zanzibar depuis 2017!

– La trousse de pharmacie à emporter
Si on emporte toujours une trousse de pharmacie avec nous, c’est bien la 1ère fois que nous l’avons autant utilisée! Je conseille donc d’avoir au moins ce qui nous a été utile pendant le séjour:

– du Doliprane
– de la Biafine si vous êtes sujets aux coups de soleil parce que le soleil tape fort, très fort
– un antihistaminique contre les réactions allergiques. Certains jours, il y a beaucoup de méduses (Blue Bottles) dont la piqure est très douloureuse et quelques plages sont envahies d’oursins…
– une pince à épiler et une aiguille pour retirer les épines d’oursins si vous n’avez pas de chaussures de plage ou que vous faites du kitesurf
– un spray désinfectant
– un antibiotique ORL à cause des climatisations un peu lourdes parfois
– un anti-diarrhéique…
– une crème cicatrisante… Les bobos, même les plus simples, ont du mal à cicatriser avec le taux d’humidité dans l’air de plus de 75% !
– une crème anti-démangeaisons pour les piqures de moustiques et d’oursins

Il y a des pharmacies sur place où on peut tout acheter et des médecins qu’on peut consulter mais c’est très cher, ex: un tube de crème cicatrisante à 25€. En cas de consultation, pensez à vous faire faire une facture que vous enverrez à votre CPAM en rentrant pour un remboursement…

 

LES TRANSPORTS
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– Les taxis
A moins de louer une voiture, c’est le moyen le plus utilisé par les touristes pour se déplacer dans l’ile! Les tarifs sont sont toujours les mêmes si vous négociez avec un chauffeur: 40US$ pour les distances les plus grandes (ex: aéroport- Paje ou Jambiani), 10 à 15 US$ pour les plus courtes (ex: Kendwa-Ningwi).
Si vous partez de Stone Town, il est très avantageux de réserver ces trajets à l’office du tourisme, dans le vieux fort.
Nous y avons réservé et payé un taxi de Stone Town à Kendwa pour 25 US$ alors que les chauffeurs prennent 40US$ pour ce même trajet!
A l’aéroport, il y a, évidemment, une multitude de taxis qui attendent des clients et si votre hotel n’assure pas le transfert, il faudra batailler pour négocier un tarif raisonnable…
Nous en avons utilisé beaucoup pendant ce séjour. La plupart étaient prudents mais l’un d’entre eux a vraiment fait la différence avec son parfait français (il a vécu en France), sa joie de vivre et tous les renseignements qu’il nous a fournis sur les trajets. Voici ses cordonnées Whatsapp:

Karim: +265 776 425 055

– La location de voiture ou de scooter
On peut louer une voiture partout dans l’ile et les tarifs sont quasiment toujours les mêmes: 35 US$/jour, 25 US$/jour à partir de 3 jours. Que ce soit pour une voiture ou un scooter, il faut se faire faire un permis local dans l’agence de location. Il suffit de son permis français, d’une photo et de donner 15 US$ pour l’obtenir en 24h! C’est une simple feuille de papier qu’il faudra présenter en priorité avec son permis français aux contrôles de police!
Attention si le permis international n’est pas nécessaire à Zanzibar pour une location, il l’est sur le continent!

La voiture sera, très certainement, à sec au niveau du réservoir quand vous la prendrez. Il faudra donc aller directement à la pompe avant d’envisager toute visite! L’essence est chère à Zanzibar comparée au niveau de vie, environ 1,20€ le litre et encore plus chère en Tanzanie. Ca s’explique par le fait que les pétroliers débarquent à Zanzibar et qu’il faut ensuite acheminer l’essence sur le continent! Le plus dur sera donc d’évaluer votre consommation pour rendre la voiture aussi vide qu’à sa prise en main… A titre d’information, avec 15 US$, on a pu tourner toute la journée sans problème…

La conduite se fait à gauche. Si la circulation ne pose pas vraiment de problème sur les routes secondaires: l’est et le sud de l’ile, elle est plus tendue sur les routes principales: Stone Town- Nungwi et Stone Town- Paje où elle est beaucoup plus dense. Il faut surtout se méfier des ronds-points qu’il faut prendre à l’envers et des dos-d’ânes qui ressemblent plus à des dos-d’éléphants!

On ne vous donnera pas de plan avec la location, pensez donc à télécharger le plan de l’ile sur Google Maps avant de partir pour pouvoir vous orienter…
Faites un film en 360° autour de la voiture devant le loueur, ça évitera tout litige sur son état quand vous la rendrez…
La ceinture de sécurité (en voiture) et le port du casque (en scooter) sont obligatoires et donneront forcément un motif d’amende en cas de contrôle si manquement.
Respectez les limitations de vitesse, roulez lentement, ca vous permettra de mieux apprécier les fantastiques paysages et d’être plus réactifs aux traversées intempestives de vaches et de chèvres!

Je ne peux pas finir ce chapitre sans vous parler des fameux contrôles de police. Comme tout le monde, les récits sur ces contrôles inévitables nous ont fait un peu hésité et puis, on a tenté en louant une voiture de temps en temps pour une journée et visiter les alentours. On a préféré la voiture au scooter pour plus de sécurité. Evidemment, on s’est fait arrêtés 2 fois/jour! Quand c’est un contrôle aléatoire, tout se passe bien avec quelques mots de swahili et un grand sourire,
c’est plus compliqué quand on a fait une faute de conduite! On a fait l’erreur de nous arrêter sur un rond-point dans un village pour prendre en stop une touriste qui nous interpellait, la police nous attendait juste après! Après une rude négociation et un rappel à l’ordre, ils nous laissé partir sans amende ni bakchich… ouf!
Dans tous les cas, gardez votre calme et votre sourire. Appelez votre agence de location si vous n’arrivez pas à gérer tout seuls mais évitez au maximum de donner de l’argent pour ne pas entretenir cette pratique!
On nous a expliqué que s’il y a autant de contrôles, c’est parce que de nombreux locaux se prétendent taxis avec leur voiture personnelles sans prendre de license et payer les taxes inhérentes…

– Le Dala-dala
C’est le mode de transport local. Un minibus qui relie un point à un autre en s’arrêtant partout, n’import où et n’importe quand sans forcément prévenir. Ne les suivez pas de trop près en voiture!
Ils ne coutent pas cher, quelques milliers de shilling mais le confort y est très sommaire. Pas de climatisation, on y est très serrés et souvent debout. Un mode de transport très pittoresque à privilégier uniquement pour les trajets courts sans bagages…

– Le vélo
On a croisé quelques courageux qui ont choisi ce mode de locomotion pour se déplacer. Des locations sont disponibles dans certains hôtels et quelques agences.
Il est interdit de rouler sur la plage même si on en a vu quelques uns le faire entre Paje et Jambiani… à leurs risques et périls sans compter la chaleur!

 

L’ISLAM
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La population de Zanzibar est à 98% musulmane. Si elle pratique un islam extrêmement tolérant vis à vis des touristes, une certaine colère commence à monter sur l’ile par rapport au manque de respect vestimentaire de plus en plus fréquent de leur part. On voit de plus en plus des femmes se promener dans les villages en simples maillots de bain et des hommes torse nu!
S’il y a une grande liberté sur les plages où le string est courant, il est préférable de se couvrir les épaules et les jambes pour les femmes et le torse pour les hommes quand on entre dans les villages.
Il est important que cette escalade de liberté vestimentaire se réfrène avant qu’elle n’entame la tolérance des zanzibarites!

Le ramadan est une période difficile pour les locaux, surtout quand il se tient pendant les mois les plus chauds comme en 2023, du 22 mars au 21 avril. Ils ne peuvent ni manger, ni boire, ni nager (au cas où de l’eau leur entrerait dans la bouche!) durant la journée alors qu’il fait une chaleur épouvantable et qu’ils doivent travailler! De nombreux établissements sont donc fermés, spécialement les restaurants. Pourtant, les étrangers qui habitent sur place nous ont tous dit beaucoup apprécier cette période à cause des grandes fêtes joyeuses qui se tiennent dès le coucher du soleil!

 

INTERNET ET LE TELEPHONE
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En Afrique les réseaux sociaux et de communication sont très importants. Tous les Tanzaniens pratiquement possèdent un téléphone portable. Contactez votre opérateur avant votre départ pour connaître les tarifs de l’option internationale et ce qui est inclus ou non dans votre forfait.
Quelque soit le moyen que vous utilisiez pour communiquer, le plus gros problème sera les fréquentes pannes de réseau ou d’électricité dues à l’expansion massive de l’ile disproportionnée par rapport aux moyens existants…

– Internet
Si vous désirez avoir un accès internet tout le temps et partout sur l’ile, mieux vaut acheter une carte Sim locale une fois sur place, à l’aéroport (plus chère) ou en ville. Il y a plusieurs opérateurs dont Airtel et Zantel, qui fonctionnent très bien sur l’île. Les détails ici
Personnellement, nous n’en avons pas eu besoin parce qu’une connexion wifi gratuite était disponible dans tous les hébergements et restaurants que nous avons fréquenté et que ça nous a largement suffit. On en pu en avoir besoin pendant les trajets en voiture mais avec le plan de Zanzibar téléchargé sur Google Maps et disponible hors connexion, ça ne nous a pas manqué!

– Le téléphone
Zanzibar n’a aucun accord avec les fournisseurs français alors les communications, y compris les SMS, sont très chers tant pour appeler que pour recevoir les appels! Heureusement, sur l’île tout le monde fonctionne avec Whatsapp! Pensez donc bien à l’installer sur votre mobile (si ce n’est pas déjà fait) et vous pourrez communiquer, en visio ou non, gratuitement avec votre famille et vos amis… J’ai appelé la France toutes les semaines sans aucun problème même dans un Lodge en plein milieu du Serengeti en Tanzanie!
Skype est également une bonne option pour communiquer avec ses proches mais c’est moins utilisé par les locaux.

 

LA SECURITE
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Il y a beaucoup de bruits qui courent sur une insécurité de plus en plus grandissante à Zanzibar. Le site FRANCE DIPLOMATIE parle même d’une recrudescence de vols à l’arraché, parfois avec violence, qui aurait été constatée contre les touristes!
En 3 mois sur place, nous n’avons jamais ressenti le moindre sentiment d’insécurité que ce soit sur les plages ou dans les villages, de jour comme de nuit…
Comme dans la plupart des pays étrangers, un minimum de prudence s’impose évidemment. Ne pas présenter une liasse de billets au moment du paiement dans la boutique de souvenirs, garder son passeport dans le coffre de sa chambre, éviter de sortir avec sa montre en or ou sa rivière de diamants, ne pas laisser la porte de sa chambre ou de son bungalow ouverte la nuit même s’il fait très chaud, etc…

Gardez en tête que le salaire moyen à Zanzibar est de 150€/mois et qu’un étalage de richesse est toujours très tentant, de plus la période Covid a beaucoup appauvri la population!
Il est vrai qu’il y a de plus en plus de consommation de drogues et d’alcool chez les locaux et qu’il est très certainement possible que les plages soient plus dangereuses à la fermeture des bars vers 2 ou 3h du matin mais ça nous est arrivé quelques fois et on n’a jamais été inquiété.

 

LA LANGUE
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Si les langues officielles sont le Swahili et l’anglais, il y a de plus en plus de zanzibarites qui s’exercent au français!
Les locaux s’entretiennent entre eux en swahili et en anglais avec les étrangers mais ils apprécient beaucoup qu’ils utilisent quelques mots ou expressions en swahili tels que:

– Jambo: le bonjour local que vous entendrez des dizaines de fois dans la journée
– Mambo: sa version plus populaire surtout chez les plus jeunes
– Asante: merci
– Asante Sana: merci beaucoup
– Karibu: bienvenue, on répond par Asante
– Hakuna Matata: pas de problème (celui-là tout le monde le connaît avec « Le roi lion »)
– Habari Gani: comment allez-vous?, on répond par Mzuri Sana: très bien ou Pole, Poa, Freshy: cool (plus jeune)
– Pole: pardon, désolé
– Pole, Pole: cool

Il y a une chanson traditionnelle kényane qui a été adaptée à Zanzibar: « Jambo Bwana » qu’on nous a appris dès notre arrivée et tous les locaux seront enchantés de la chanter avec vous comme l’officier de l’immigration quand on a quitté Zanzibar!

Jambo, Jambo bwana (Bonjour, bonjour monsieur!)
Habari gani (Comment ça va?)
Mzuri sana (Ca va très bien)

Wageni Wakaribishwa (Les visiteurs sont bien accueillis)
Zanzibar yetu Hakuna Matata.(A Zanzibar, ne t’inquiètes pas…

 

 

LA CUISINE
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Zanzibar est une île avec beaucoup de pêcheurs, la cuisine est donc majoritairement tournée vers les produits de la mer et surtout du poulpe. Elle est surnommée « l’ile aux épices », elle sera donc forcément épicée (ce qui ne veut pas dire pimentée!).
De nombreuses cultures s’y sont côtoyées, elle est donc multiculturelle avec des influences arabes, indiennes, britanniques et même portugaises!
Vous pourrez donc y trouver des Fish and Chips, des Biryanis, des Burgers ou des Kebabs… Voici une petite idée des plats qui vous seront souvent proposés sur les cartes:

– Pwenza Wa Nazi
Un ragout de poulpe mijoté dans de la noix de coco et des épices. Ca ressemble un peu à un curry en moins relevé. A accompagner de riz Pilau pour encore plus de saveur. On peut aussi trouver ce ragout avec du poisson (samaki wa nazi) ou des crevettes (kamba wa nazi)

– Le riz Pulau
On vous proposera souvent du riz blanc ou pulau en accompagnement. Si vous aimez les épices, vous allez adorer ce riz cuit avec de l’ail, du gingembre, du cumin, de la cardamome, du clou de girofle, de la cannelle…

– Les Mishkaki
Des brochettes souvent appelées kebabs avec du poisson, des crevettes, du poulpe, du calamar ou un mélange (mix seafood) cuites sur le feu… simples mais savoureuses!

L’Ugali
C’est une galette de polenta locale à base de manioc qui peut remplacer le riz très prisée par les locaux. Perso, je n’ai pas aimé, j’ai trouvé ça bourratif et sans peu de saveur!

– La viande
Peu représentée sur les menus, islam oblige, on ne vous proposera jamais de porc évidemment mais de la chèvre, du mouton et parfois du bœuf! En fait, c’est surtout du poulet (kuku en swahili) qui sera proposé à toutes les sauces…

– Le poisson
Quasiment, tous les restaurants proposent un poisson de jour grillé (catch of the day) entier ou en filet. Souvent du barracuda ou du Thazard (Spanish Maquerel).

– Les fruits
J’ai été souvent déçue que les buffets de petit-déjeuner dans les hôtels ne proposent souvent que de l’ananas des bananes ou de la pastèque alors qu’il y a tant d’autres fruits. Pourtant, nous y étions à la période des mangues et des fruits de la passion (décembre-janvier)! Si comme nous, vous êtes fans, vous pourrez en acheter dans les échoppes de fruits ou sur la fameuse « route des manguiers » entre Stone Town et Paje où les locaux les ramassent au petit matin…
Même chose pour les avocats qu’on n’a trop peu vus sur les tables. S’ils dont un peu moins parfumés que ceux d’Israël qu’on trouve en France, ils sont énormes et très charnus…
La coco est disponible toute l’année mais on ne la trouve que sous forme à boire…

 

LES BOISSONS
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Même si Zanzibar est à majorité musulmane, on trouve facilement du vin, de la bière et des cocktails dans tous les restaurants des hôtels! Les petits restos typiques, eux, n’auront que des sodas et éventuellement de la bière…

– La bière
Que ce soit la Safari, la Kilimandjaro (à Zanzibar) ou la Serengeti (plus en Tanzanie), les bières sont toujours tanzaniennes. Si la Kilimandjaro est privilégiée par les locaux qui la surnomment « Kili », il semblerait que la Safari soit plus au goût des européens. A vous d’essayer et de choisir… Pensez à la demander fraiche car les locaux la boivent à température ambiante.
Vous aurez peut-être l’occasion de goûter à la bière de banane pendant votre safari en Tanzanie, malheureusement vous ne la trouverez pas à Zanzibar car elle n’est fabriquée qu’artisanalement et ne fait pas partie de la culture culinaires des zanzibarites…
Attention: si la Savannah est souvent incluse dans le menu des bières, c’est en fait du cidre sud-africain!

– Le vin
Il est majoritairement en provenance d’Afrique du sud, parfois d’Australie (je ne les recommande pas parce qu’ils sont souvent très « verts »)) et souvent très bon. On a tout de même été étonné par le léger gout salé des vins blancs qui n’est pas désagréable avec les produits de la mer…
Comme pour la bière, il vous sera souvent servi à température ambiante. Anticipez donc la commande, le temps qu’il ait le temps de rafraichir dans la glace… Comptez entre 15000 (6€) et 40000 shillings (16€) la bouteille selon les restaurants.

– Les sodas
On en trouve partout, de toutes les marques…
La « soda water » est une eau gazéifiée sans additif qui remplace avantageusement les eaux gazeuses qui coûtent très cher. La « Stoney Tangawizi » est une boisson gazeuse à base de bière de gingembre. Très forte en gingembre, elle accompagne parfaitement la cuisine locale épicée et elle est très rafraichissante bien que très sucrée!

– L’eau
Elle est non potable sur tout l’ile! Si votre hébergement ne met pas à disposition une fontaine d’eau purifiée où vous pourrez remplir votre bouteille, il faudra en acheter au supermarché. Une bouteille d’eau d’1l et demi coûte 1000 shillings (0,40€). Vérifiez bien l’état de la capsule si vous l’achetez dans un petit commerce local!

 

LES RESTAURANTS
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Voici une petite liste des restaurants qu’on a bien aimé:

Stone Town

LUKMAAN RESTAURANT, The Mkunazini Baobab tree, New Mkunazini Rd
Un resto local où les plats sont présentés derrière une vitrine. On choisit tout ce qu’on veut manger avec quelqu’un qui nous explique ce que c’est, on paie et on va s’asseoir à une table où tout nous sera servi… Je vous recommande de monter au 1er étage sur la terrasse, plus ventilée et plus calme. Fréquenté principalement par les locaux, c’est une véritable institution où on mange très bien pour peu cher.

CAPE TOWN FISH MARKET ZANZIBAR, Forodhani Park
Un des derniers restaurants installés dans la ville. Construit sur pilotis au dessus de la mer turquoise, il offre une vue à 360° exceptionnelle. Un petit air des Caraïbes… A visiter autant le midi pour le panorama que le soir pour le coucher du soleil!

– TRAVELLERS CAFE, Shangani Street
Un simple bar et restaurant en bord de mer plein de charme. On y va pour manger, l’Happy Hour ou le coucher de soleil juste en face…

BEACH HOUSE ZANZIBAR, Shangani Street
Un peu plus loin que le précédent, c’est la classe au-dessus pour admirer le coucher du soleil depuis une magnifique terrasse avec une carte de plats gastronomiques tournés vers la mer. Une ambiance très Cafe Del Mar avec une musique electro et un personnel très sympathique…

Kendwa

– FISHERMAN LOCAL RESTAURANT
Dans le village, derrière le Kendwa Beach Resort, un petit resto sans prétention mais qui affiche souvent complet contrairement aux autres dans le même coin! Sûrement parce que les plats y sont bons et copieux et que le personnel est vraiment très agréable…

Nungwi

ALUNA BEACH, Aluna road Nungwi TZ Nungwi
Tout au bout de la plage, c’est le point le plus au nord de Zanzibar! Proche des 2 aquariums de tortues marines… La vue y est spectaculaire, les plats excellents, le personnel très sympathique et la déco lounge très très relaxante. On a adoré le comptoir face à la mer pour déguster un cocktail devant le coucher de soleil… Notre préféré!

KAJIBANGE BAR & GUEST HOUSE
Sur la plage, en allant vers le nord, depuis le centre… La déco est à l’image de l’ambiance: très très cool! Les plats sont bons, pas chers. On peut aussi y dormir dans de magnifiques bâtiments de style local.

– FISH MARKET LOCAL RESTAURANT
Sur la plage également et juste devant le marché aux poissons, la fraicheur de ses plats s’en ressent. Le moins cher de tous les restaurants de bord de plage et certainement un des meilleurs… Ouvert seulement le midi!

BARAKA BEACH RESTAURANT
On choisit les produits de la mer disponibles sur un étal de poissonnerie qui seront cuits au barbecue. On les déguste directement sur la plage, les pieds dans le sable, éclairés par des guirlandes électriques qui donnent un aspect féérique à l’endroit… Leur devise est « To eat is human, to eat well is divine »… Prix très corrects

BADOLINA
En 2ème ligne par rapport à la plage, des plats végétariens qui raviront les amateurs dont je suis… Leurs bungalows sont aussi très agréables…

Matemwe

BIN JABIR RESTAURANT
Un petit resto sans prétention, en bord de plage, qui est devenu une vraie institution. La déco est basique, le service sympathique mais très « Pole, Pole » mais les plats sont excellents et peu chers…

Pingwe

BOHO SOCIAL
En face du fameux restaurant « The Rock« , le restaurant de l’Upendo Zanzibar, un luxueux boutique hôtel, est une bonne alternative si vous ne voulez pas ou ne pouvez pas manger dans le célèbre restaurant réputé cher! Les plats sont excellents, les prix sont corrects et la vue sur The Rock imbattable!

Paje

MR. KAHAWA
Le restaurant de l’hôtel du même nom. Sur la plage, on y mange ou dans une salle ou les pieds dans le sable ou encore sur des sofas, une bonne cuisine fusion à un tarif raisonnable. Leur café (kahawa veut dire café en swahili) est particulièrement recommandé. Wifi gratuit dont le code est affiché…

– SWAHILI FISH RESTAURANT
En 2ème ligne derrière le « Paje Beach Appartments », un tout petit restaurant local où on mage dles pieds dans le sable de délicieux plats swahili à des prix très doux. Leur « Pwaza wa Nazi » à 15 000 shillings (6€) est délicieux. Leur personnel très agréable et serviable. Pas de wifi…

– JAHAZI
En 2ème ligne derrière le « Ebb and Flow », un autre petit resto local qu’on a beaucoup fréquenté. J’ai adoré leur « Sea Food Kebab » (brochettes de la mer) copieuse et savoureuse à 20 000 shillings (8€).

BENTO- PAJE FOOD COURT
A la sortie du Village Market, c’est vite devenu notre cantine. Un food court à l’asiatique où on commande son repas à des stands, on s’installe à une des tables centrales et on attend que notre beeper sonne pour aller le chercher…
On a tout essayé le fusion asiatique avec des Woks et des Pokes construits sur mesure, les pizzas avec une préférence pour la Bianca végétarienne, le demi-poulet grillé, les nachos mexicains. C’est rapide, convivial et bon! Happy Hour tous les soirs au bar juste devant. Wifi disponible…

MAPACHA STREET FOOD COURT, Rond-Point de Paje
Un autre food court où on mange sur des tables autour d’un point d’eau. Si la décoration est plus recherchée que le précédent, c’est aussi beaucoup plus bruyant parce que près de la route principale! Excellent poulpe grillé…

BAUSINGA
Installé il y a quelques mois dans le Village Market, la déco est quasi inexistante (nous lui avons conseillé de faire un mural sur son immense mur blanc épuré, à suivre…) mais les plats sont bons et le service très agréable.

AFRICAN BBQ
En plein milieu du Village Market, sûrement le plus typique des restos locaux de Paje. Très prisé par les locaux et surtout les Massai, on y mange des plats locaux peu chers sur des barques transformés en tables communes. Le fait qu’on ne puisse pas rentrer les jambes et avoir à partager la table peut en rebuter certains mais c’est assurément une vraie expérience!

SERENGETI
Juste en face du précédent, on ne peut pas le louper avec ses grandes fresques murales représentant la savane et ses animaux!
On y a mangé de bonnes brochettes de la mer copieuses à un prix très correct…

B4 BEACH BAR
Réputé pour proposer les meilleurs burgers de Paje et c’est vrai qu’ils sont très bons même pour moi qui ne suis pas une grande fan spécialement celui à la mozzarella fumée! Ils organisent une soirée electro très sympa sur la plage avec un Dj les mardis et samedis soirs…

OCEAN RESTAURANT
Sur la plage, on y mange, en salle ou sur une terrasse de sable, de bons plats de produits de la mer. Leur « seafood platter » est copieux et savoureux…

OXYGEN PAJE
Sûrement le resto le plus « branché » de la plage! Il se présente sur 2 étages: bar en bas et resto au 1er étage. Une belle déco, une carte d’excellents plats (un peu plus chers qu’ailleurs) et de la musique (live ou dj) tous les soirs expliquent son engouement tant au niveau des locaux que des touristes… Il est juste dommage que certaines serveuses ne soient pas plus agréables et souriantes…

DELIGHT ZANZIBAR
Les meilleurs pizzas de la plage et ce n’est pas étonnant puisque le très sympathique patron est italien!

Jambiani

YELLOW CARD CAFE
Restaurant très sympa dans le village. Très très bon, j’y ai mangé un de mes meilleurs repas: une salade de mangue et un délicieux curry d’aubergines pour 15 000 shillings (10€)!

MWISHA CAFE
Un peu plus au sud que le précédent, toujours dans le village. Un peu le même style que le Yellow Card et aussi bon. La salade de mangue et de calamars à 15 000 shillings (6€) est un vrai régal!

– WAKA WAKA
Le resto du BELVEDERE RESORT. En bord de plage… Magnifique avec des voilages, des fleurs, des pirogues transformées en bancs… bref, une vraie ambiance de vacances avec une carte de plats à prix très corrects!

Mtende

USUMBA ROCK RESTAURANT
Avec « The Rock », c’est l’autre restaurant sur l’eau! La comparaison s’arrête là parce qu’autant The Rock est touristique avec un carte aux prix en rapport, autant celui-ci est intimiste et encore peu connu… C’est vraiment un spot de fou accessible à pied par la plage à marée basse et par un escalier vertigineux à marée haute. Le personnel est charmant, la vue juste incroyable, les plats bons. Le plateau de fruits de mer à 120000 shillings (moins de 50€ pour 2!) est impressionnant
sinon les prix sont relativement identiques à ceux pratiqués dans les autre restaurants… bref, un endroit dont il est difficile de repartir!

 

LE POURBOIRE
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Il n’est pas obligatoire mais sera toujours très apprécié surtout si le service a été particulièrement remarquable!
C’est aussi une bonne manière de montrer qu’il a été défaillant en ne laissant rien comme ça nous est arrivé quelquefois…
Arrondir aux 10 000 shillings supérieurs au restaurant ou laisser les quelques pièces de votre change dans les petites boutiques sera toujours très estimé…
Dans les hôtels, une « tip box » à la réception vous permettra de montrer votre satisfaction à tout le personnel et 1000 shillings par bagage aux porteurs semble correct…

 

LES ANIMAUX
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Même si on est en Afrique, en Tanzanie qui est réputée pour ses splendides réserves et ses nombreux animaux, ne vous attendez pas à en voir à Zanzibar! Au mieux, vous pourrez croiser quelques petites antilopes à l’intérieur de l’île.
Voici donc les animaux que vous aurez le plaisir (ou non!) de rencontrer…

– Les chats
Zanzibar est le paradis des chats! Il y en a partout! Ils ont élu domicile partout, dans les hotels, les restaurants et même les boutiques! Il semblerait qu’il y ait vraiment beaucoup d’amour et de tolérance de la part des locaux pour ces petits félins qui font vraiment ce qu’ils veulent!
Leur première motivation étant quand même la protection de leurs denrées et marchandises contre les rongeurs qui pulluleraient sinon… Pas de panique pour ceux qui en ont peur, ils sont très sociables et pas du tout agressifs.

– Les chiens
Contrairement aux chats, on en voit très peu! Il y a eu une grande campagne de vaccination contre la rage entre 2015 et 2020 et c’est à se demander s’ils n’ont pas confondu vaccination et euthanasie!!!
Les locaux nous ont expliqué que les chiens ne sont pas en odeur de sainteté chez les musulmans pour qui ils représentent l’intérêt, ce qui est péché dans l’Islam!
Quelque en soit la raison, on voit très peu de chiens dans la rue, aucun à Stone Town et juste quelques uns sur les plages.
Ils sont toujours très amicaux et n’hésitent pas à quémander à votre table comme les chats d’ailleurs…
On en voit très peu accidentés sur les routes mais si vous êtes sensibles à la cause animale et que vous trouvez un chat, un chien ou un âne blessé ou en détresse, vous pouvez contacter la ZAASO. C’est un peu la SPA locale et ils se déplaceront pour prendre soin de l’animal et le mettre en sécurité dans leur refuge… Merci d’avance pour eux!

– Les singes
Entre Stone Town et Paje, la forêt de Jozani héberge les colobes à dos rouge (red colobus), une espèce de singe endémique aujourd’hui encore en danger. Soyez prudents si vous conduisez aux alentours de cette forêt car il y a malheureusement encore trop de ces sympathiques primates qui se font écraser malgré les nombreux dos-d ‘ânes qui ont été installés.
On peut visiter la forêt pour les rencontrer mais ils sont visiblement plus souvent à Paje, notamment autour de Mr Kahawa, Paje by Night et Ebb and Flow où ils se déplacent régulièrement pour manger les fleurs d’hibiscus et de flamboyants dont ils sont friands. Ils sont curieux, sociables et pas du tout agressifs. Ils appréciaient beaucoup se percher sur mon balcon et me regarder lire. Attention tout de même à ne pas les laisser entrer dans votre chambre où ils pourraient prendre des objets par curiosité!
D’autres races d’autres petits singes non protégées sont utilisées en gagne-pain pour distraire les touristes. Ils sont capturés dans la forêt, attachés par la taille et exposés souvent sans ombre ni eau comme à Mtende dans le Baobab Géant!
J’ai bien essayé de faire libérer ce petit malheureux, sans succès! Ce n’était pas un Colobe protégé et le gouvernement de Zanzibar n’autorise pas la saisie des animaux sauvages en captivité… Le seul moyen d’empêcher ce trafic c’est de ne pas le cautionner en le rémunérant.

– Les corbeaux
Il y en a partout et sont devenus une vraie menace écologique pour l’île! En fait, ce ne sont pas vraiment des corbeaux mais des corneilles d’Inde. Un couple a été importé d’Inde à la fin du 19ème siècle comme cadeau au sultan de Zanzibar pour nettoyer les déchets qui jonchaient l’ile (déjà!) à cette époque.
Malheureusement, sans prédateurs, elles se sont reproduit jusqu’à devenir plusieurs millions de véritables et dangereux envahisseurs. Elles ont même colonisé le continent! Elles s’attaquent aux cultures (elles sont responsables de plus de 12% de pertes de mais), au bétail (elles tuent les 3/4 des poussins et elles crèvent les yeux des veaux, chèvres et moutons!), aux autres oiseaux en détruisant leurs nids (de nombreuses espèces ont déjà disparu) et elles exaspèrent les touristes avec leur cris permanents et leurs vols de nourriture dans les assiettes aux restaurants!
Elles sont déclarées nuisibles depuis 1917!
Le gouvernement a bien essayé de les empoisonner pour réduire leur nombre mais elles sont très intelligentes et déjouent tous les pièges et elles n’ont aucune peur des humains!

– Les serpents
Y-a-t-il des serpents à Zanzibar me demande-t-on souvent? Je me suis également posé la question et la réponse des locaux a été oui, bien sûr! Plusieurs espèces sont présentes dont le redoutable Mamba vert dont la morsure est extrêmement dangereuse sinon mortelle pourtant pas d’inquiétude à avoir, il vit principalement dans les arbres. Le seul que nous avons rencontré au sud de la plage de Paje avait pris un coup de machette et il n’était plus très en forme!!! Nous n’en avons croisé aucun de vivant!

– Les méduses
Certains jours, quand il y a eu des jours de grand vent, on voit apparaître des « blue bottles » (galères portugaises) à la surface de l’océan. J’en ai compté jusqu’à 12 autour de moi quand je nageais, plus une vingtaine échouées sur la plage à un seul endroit! Ce n’est pas vraiment des méduses mais ça y ressemble beaucoup et si elles sont d’un joli bleu très esthétique, il vaut mieux les éviter car leur brûlure est plus intense que celle de l’ortie!

– Les oursins
Certaines plages en sont envahies (Matemwe, Jambiani,…) et la plupart des kitesurfeurs en ont expérimenté une mauvaise rencontre, même sur Paje! Les chaussures de plage sont recommandées pour nager dans les endroits où ils pullulent!
Je m’étonne encore que personne n’ait encore eu l’idée de les pêcher et de les mettre à la carte de leur restaurant, y compris les restaurants français. Les locaux ne sont vraiment pas chaud à l’idée de les manger mais il suffirait peut-être de leur en faire goûter pour qu’ils commencent à apprécier et ça rendrait les plages un peu plus praticables, non?

 

LES BEACH BOYS
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Ce défilé permanent de personnes le long des plages est pittoresque au début mais il devient vite une nuisance au fil des jours!
On est sollicité en permanence pour acheter des produits, des excursions. Que vous soyez en train de vous prélasser au soleil sur un transat, de lire, de téléphoner ou de discuter, ils ne se gêneront pas pour vous interrompre et vous harceler jusqu’à ce que vous acceptiez de les écouter !!!

Cette pratique concernait surtout les plages du nord, Kendwa et Nungwi, il y a quelques années mais elle a atteint Paje et commence à se développer sur Jambiani…
Le dérangement commençant à être vraiment trop pesant pour les touristes, certains hôtels ont mis en place un service de sécurité pour les empêcher d’approcher de leurs transats mais ils ne se découragent pas pour autant. J’ai pu lire sur certains récits de vacances à Zanzibar que leur séjour avait été quelque peu gâché par ce harcèlement quotidien, alors comment faire?

Ne pas encourager la conversation et leur répondre un franc mais aimable « Hapana Sitaki » (« je n’ai besoin de rien » en swahili) ou un plus poli « Hapana Asante » (« Non rien merci!). Ils sont toujours surpris qu’on connaisse cette phrase et en général, ça leur coupe toute velléité de continuer…

On en distingue de 2 sortes:

– Les locaux
Les hommes proposent des fruits, des cocos à boire ( foncez si vous avez des problèmes intestinaux!), des lunettes, des magnets (et oui c’est encore à la mode à Zanzibar!), des drogues douces et dures (!) et surtout des excursions pour lesquelles ils ne sont qu’intermédiaires donc à vos risques et périls!
Les femmes, elles, vendent des paréos et proposent des massages et des tresses africaines…
Contrairement aux Massai, on peut vite s’en débarrasser en refusant leurs services.

– Les Massai
Reconnaissables de loin avec leur silhouette longiligne et leur vêtement traditionnel rouge, ils proposent de l’artisanat (surtout des bijoux) et souvent leurs charmes !!! J’avoue que moi qui gardait du Kenya un souvenir des Massai comme de fiers guerriers, les retrouver en gigolos sur les plages de Zanzibar m’a déçue.
Devant le spectacle permanent de femmes blanches d’un âge certain, main dans la main avec un jeune Massai, a de qui étonner de prime abord et puis on se dit qu’après tout, c’est le juste pendant de la Thaïlande!
Le fait qu’ils soient si insistants et si entreprenants avec les femmes seules ne leur donnent vraiment pas une bonne image jusqu’à ce qu’on en apprenne un peu plus sur leur histoire
Depuis toujours, ils vivaient paisiblement avec leur bétail dans le Serengeti dont ils ont été chassés en 1959 quand c’est devenu un parc national protégé. Ils ont été déplacés dans le Ngorongoro avec un quota de personnes à respecter, les jeunes Massais devant partir si ce quota était dépassé! Depuis 2022, ils sont de nouveau délocalisés au nom de la protection de la nature ce qui a engendré de nombreux conflits toujours d’actualité. Il ne faut donc pas s’étonner que ces jeunes hommes tentent de refaire leur vie à Zanzibar où le tourisme a le vent en poupe…
Mais pourquoi devenir gigolos? La réponse m’a étonnée: de part leur culture, les hommes Massai ne travaillent pas. Ce sont les femmes qui font tout: la construction de leur maison, l’éducation des enfants, la cuisine, le ménage, etc… et quand elles ont trop de travail, elles demandent à leur mari de prendre une seconde ou énième femme pour les aider !!! Ils ne gardent même pas les troupeaux de bétail puisque ce sont les enfant qui le font. Ce qui explique sûrement qu’ils ne sont pas très enclins à découvrir le monde du travail…

En découvrant leur culture et leur histoire, ils me font penser à ces minorités ethniques telles que les Amérindiens ou les Inuits qui essaient de continuer à vivre dans leur culture dans un monde qui leur est étranger alors qu’ils ont été déracinés! Sachant cela, on a pu avoir des conversations intéressantes avec eux sur leurs coutumes notamment celle où les guerriers Massaï devaient prouver leur virilité en tuant un lion. Coutume qui a été abolie en 2012 et remplacée par les « Jeux olympiques Massaï » dont le but est de remplacer la chasse par le sport…

 

LE SHOPPING
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Les magasins de souvenirs abondent, partout! On essaiera de vous vendre de tout: des statues, des masques, des vêtements, des tableaux, des coquillages… on n’a que l’embarras du choix pour rapporter un souvenir mais n’oubliez pas que le marchandage est de rigueur, diviser le prix annoncé par 3 est une bonne base de discussion…

– Les coquillages
Ils sont interdits d’exportation, ainsi que le sable, et vous risquez une forte amende au départ de Zanzibar puisque les bagages sont scannés avant l’enregistrement! Qu’ils soient achetés ou ramassés sur la plage, ils seront confisqués…
Cela vaut également pour tout objet en matière animale: écaille de tortue, peau, etc…
Dans les retours, il semble que ce contrôle soit un peu à la tête du client. Certains officiers ferment les yeux gratuitement ou non (!) mais d’autres appliquent la loi stricto sensu…

– Les tableaux
On en voit partout, des originaux, des reproductions… La plupart sont réalisés sur de la toile de jute. Si vous craquez sur l’un deux, comme nous pour un magnifique portrait de lion très stylisé, demandez à le faire décrocher de son cadre et de le rouler pour pouvoir le rapporter dans vos bagages sans l’abimer…

– Les épices
Il y a de nombreux vendeurs d’épices et c’est donc le moment de refaire votre stock pour la maison avant de partir. Que ce soit au marché de Stone Town ou dans le épiceries locales, ce sera toujours moins cher qu’en France et de bien meilleure qualité…

– Les Kangas
Le Kanga est LE tissu traditionnel zanzibarite! C’est une pièce de coton d’environ 1,50m de long qui ressemble beaucoup à un paréo. Les femmes en portent souvent 2, un en jupe, autour de la taille et un autre sur la tête…
Il comporte toujours une inscription philosophique, politique ou filiale telle que:

Nani kama mama = Personne ne remplace une mère
Bora kupata kuliko kukosa = Un peu vaut mieux que rien
Subira ufunguo wa peponi = Le paradis est pour ceux qui savent attendre
Majivuno hayafai = L’avarice est néfaste
Mkipendana mambo huwa sawa = Tout est bien si vous vous aimez les uns les autre
Japo sipati tamaa sikati = Même si je ne possède rien, je n’ai pas abandonné mon désir d’obtenir ce que je veux
Wazazi ni dhahabu kuwatunza ni thawabu = Les parents sont en or, prendre soin d’eux est une bénédiction
Mwanamke mazingira tuanataka, usawa, amani, maendelo = Nous (les femmes) voulons l’égalité, la paix et le progrès
Naogopa simba na meno yake siogopi mtu kwa maneno yake = Je crains un lion et ses dents puissantes mais pas un homme et ses mots.

A vous de choisir celle que vous préférez…

 

LES AUTRES ILES
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Si on parle de l’ile de Zanzibar, Zanzibar est en fait une archipel de 3 iles principales: Ujunga (la plus grande, celle qu’on appelle communément Zanzibar), Pemba (au nord) et Mafia (au sud) et une centaine d’îlots…

Pemba

Surnommée « L’île verte », elle est située à 50 km au nord d’Unguja. D’une superficie d’environ 80 km de long sur 20 km de large, on la décrit comme le Zanzibar d’il y a 50 ans! Beaucoup plus sauvage, ses principales attractions touristiques sont ses sites de plongée et les plus grosses chauves-souris du monde, la roussette de Pemba (flying-fox) endémique sur l’ile.

Beaucoup moins touristique que sa grande sœur, l’Islam y est plus strict notamment sur la tenue vestimentaire pour les femmes (épaules et genoux couverts obligatoires) et la vie y est plus chère…

Au moment où j’écris (mars 2023), 4 compagnies aériennes la relie par les airs: AURIC AIR, AS SALAAM, COASTAL AVIATION et ZANAIR. Le vol ne dure que 30 minutes mais comme quasiment pour tous les transports en Tanzanie, le tarif sera le double de celui des locaux, environ 200€ l’aller-retour! De plus, la franchise bagages est très limitée: 10kgs!

Pour y aller à moindre cout, on peut prendre le ferry. Plusieurs compagnies assurent cette traversée dont la plus recommandée: ASAM MARINE avec un départ 4 jours par semaine (mercredi, jeudi, samedi et dimanche) à 7h30 depuis Stone Town. Le trajet coûte entre 35 et 100 US$ en fonction de la classe choisie (4 différentes), la franchise bagages est de 25 kgs par personne et il dure entre 4 et 5 heures en fonction de la météo…

Mafia

Mafia, qui est en fait un archipel de 4 iles ( Mafia Island, Jibondo, Juani et Chole) se trouve à 200 kms au sud de Zanzibar.
Si elle est particulièrement réputée pour ses sites de plongée dans une réserve marine de 882 km2 qui est la plus grande zone protégée de l’océan Indien et l’une des plus riches avec 50 types de coraux et plus de 380 espèces de poissons, c’est surtout les requin-baleine qui sont les stars de l’ile!
Les locaux disent les voir toute l’année mais c’est surtout entre septembre et mars, avec un pic en février, qu’on peut les rencontrer le plus surement. Plus de 100 spécimens de ces gentils géants ont pu être observés en train de se nourrir du plancton qui abonde dans les eaux environnantes!
Si leur présence est due à leur migration à cette époque, personne ne peut vraiment expliquer pourquoi 80% d’entre eux sont plutôt des adolescents males…

L’ile est plus rustique et moins développée que Zanzibar. La nature y est plus sauvage et les hébergements plus rares.
Attention, l’entrée de la réserve marine est payante: 20 US$/ jour/personne, 10 US$/ de 5 à 15ans/jour qu’il faudra régler même si vous logez dans la zone, ce qui fait vite un certain budget dont il faut tenir compte pour une famille!

Le moyen le plus rapide pour se rendre à Mafia est évidemment l’avion. 2 compagnies assurent le trajet depuis Dar Es Salam: AURIC AIR et COASTAL AVIATION. En décembre, qui n’est pas la plus haute saison, c’était presque 600 US$ pour l’aller-retour depuis Zanzibar!
Les locaux ont toujours un tarif à 50%! J’ai rencontré des touristes qui ont essayé de prendre ce vol avec le tarif local, ça s’est bien passé pour certains, plus mal pour d’autres… Nous n’avons pas voulu tenté et préféré utiliser ce budget en safari. Par la suite, j’ai appris que AFRO WHALE SHARK SAFARI propose des vols Dar ES Salam- Mafia à 115 US$ et Zanzibar-Mafia à 175 US$ l’aller. Je ne sais pas si cette proposition est liée à d’autres prestations obligatoires mais ça vaut le
coup de se renseigner…

On peut aussi rejoindre l’ile à moindre frais en ferry. Le départ se fait depuis Nyamisati, en face de l’ile de Mafia, à 165 kms de Dar Es Salam, environ 3 à 4h de route! La traversée prend ensuite 4h et elle peut être assez houleuse!

– Chapwani

Juste en face de Stone Town, Chapwani est une petite île corallienne privée et non habitée dont une partie a été transformée en un hôtel, le CHAPWANI PRIVATE ISLAND, digne de Robinson Crusoé…
Il n’y a pas de climatisation, ni réseau téléphone, ni télévision (heureusement!) et un très faible wifi au restaurant. On n’y compte que 5 bungalows tout simples et une villa posés face à la mer. L’hébergement se fait en demi-pension à partir de 210€ pour 2 personnes.
A 30 minutes en bateau de la vieille ville de Stone Town, un bateau fait la navette gratuitement entre l’ile et la ville tous les jours pour permettre aux clients d’y aller, d’en partir ou simplement visiter la ville. Départ de Chapwani à 10h, retour à 13h30 de Stone Town. Autres horaires sur demande avec participation (10 $ US par personne et par traversée).

Assurément, une bonne alternative si on n’a pas le temps de se rendre sur les autres plages de Zanzibar…

Mnemba

On ne peut pas ne pas entendre parler de Mnemba car partout et tout le temps, on nous propose des excursions pour s’y rendre.
Enfin, quand je dis s’y rendre, c’est surtout y aller en bateau, faire du snorkeling autour et éventuellement, débarquer sur le banc de sable…
En face de Matemwe où on logeait, on a préféré y aller avec un club de plongée: SCUBAFISH DIVE CENTER qui propose du snorkeling mais aussi des plongées en bouteille autour de Mnemba. Franchement, on a été plutôt déçu déjà par le nombre de bateaux mouillés autour de l’ile (une trentaine hors-saison mais jusqu’à 200 en pleine saison!) et par la pauvreté des fonds marins. Il n’y a pas grand-chose à voir car visiblement tout a été ratissé par les pécheurs…

Vous entendrez beaucoup dire qu’on ne peut accoster sur l’ile parce qu’elle appartient à Bill Gates. C’est archi faux, l’ile est en fait une ile-hôtel où seuls les clients de cet hôtel de luxe: & BEYOND sont autorisés à débarquer! S’ils refusent toute autre visite, c’est uniquement pour préserver la tranquillité, l’intimité et la sécurité des clients de cet établissement de très grand luxe.
Bill Gates l’aurait entièrement louée, il y a quelques années pour fêter son anniversaire de mariage, d’où la légende…

 

N’hésitez pas à me contacter pour tout autre renseignement ou pour rectifier une erreur que j’aurais pu publier dans cet article…

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